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Grande ortie (Urtica dioica L.)
La Grande ortie (Urtica dioica L.) encore appelée Ortie dioïque ou ortie commune, est une plante herbacée, vivace, de la famille des Urticaceae et du genre Urtica. C'est une espèce d'origine eurasiatique qui est aujourd'hui présente dans le monde entier. Urticante, elle est aussi une plante alimentaire et utilisée pour différents usages agricoles, industriels et médicinaux. Ses fleurs sont unisexuées, portées soit par des pieds différents (diécie), soit par le même pied (monoécie très rare), ce qui peut permettre de mieux comprendre les mécanismes génétiques de la séparation sexuelle des plantes.
C'est une plante vivace herbacée de 20 à 200 cm de hauteur (observée allant courbée jusque 280cm de longueur)[réf. souhaitée], formant des colonies grâce à ses longs rhizomes. Tous ses organes (tige, feuilles, fleur) sont recouverts de deux types de poils : de longs poils urticants (piquants appelés scientifiquement trichomes) et de petits poils souples. La densité de ces piquants augmente chez les plantes broutées par les herbivores ou soumises à des agressions mécaniques (piétinement, fauchage). Les orties des sous-bois ont moins de piquants car elles sont moins exposées et donc moins agressées. Selon certaines croyances populaires, il serait possible de calmer les brûlures en froissant sur la peau des feuilles fraîches de Grand plantain, ou à défaut de feuilles de menthe, de sureau, de persil, d'ortie écrasée, de lierre terrestre, d'oseille ou de mauve, voire appliquer de la terre sèche, une moitié d'oignon ou une compresse imbibée de vinaigre.
Cette ortie présente des rhizomes traçants de quelques mm d'épaisseur, pourvus d'un chevelu de fines racines adventives.
La plante utilise la reproduction sexuée pour conquérir de nouveaux sites de colonisation. Puis une fois implantée dans un lieu grâce à une graine, elle développe rapidement des stolons en surface et des rhizomes en profondeur pour s’étaler alentour et former une population clonale, unisexuée et très compacte. D’après une étude de Glawe, chaque pied d'origine de grande ortie donne en moyenne, par multiplication végétative, une vingtaine de « rejetons » (appelés ramets). Certains clones, formés d’un seul génotype, peuvent s’étendre sur plusieurs mètres carrés. On peut trouver en un endroit, une population avec une forte domination de pieds femelles et en un autre endroit, une majorité de pieds mâle
L'ortie est un véritable foyer pour une faune qui lui est spécialisée, notamment de nombreuses espèces de papillons, de coléoptères (comme le charançon de l'ortie) et de punaises.
En Europe de l'Ouest, l'ortie est la plante-hôte obligatoire d'une trentaine d'insectes14 dont des papillons diurnes (pollinisateurs importants, souvent en voie de régression) tels que le Paon-du-jour (Aglais io), le Vulcain (Vanessa atalanta), la Carte géographique (Araschnia levana), et la Petite tortue (Aglais urticae). L'ortie est aussi l'hôte de papillons de nuit tels que la Pyrale de l'ortie (Eurrhypara hortulata).
Elle accueille aussi facultativement la Belle-Dame ou Vanesse des chardons (Vanessa cardui), qui, comme son nom l'indique, pond aussi sur les chardons, et le Robert-le-diable (Polygonia c-album), qui pond parfois aussi sur le houblon.
Plusieurs espèces communes de papillons de nuit se nourrissent aussi de cette plante. On peut citer la Noctuelle à museau (hypena proboscidalis) appelée aussi l'Hypène proscidale. Il y a aussi la plusie vert dorée (Diachrysia chrysitis) et des pyrales comme la Pyrale de l'ortie (Anania hortulata) et la Pyrale opaline (Pleuroptya ruralis)15.
Ces lépidoptères et autres insectes (le puceron de l'ortie, l'apion de l’ortie, le Charançon de l'ortie (Phyllobius urticae) etc.) ou encore le spectaculaire crache-sang (Timarcha tenebricosa) contribuent au contrôle des populations d'ortie alors que divers ichneumonidés contrôlent les insectes herbivores qui consomment les orties en les parasitant, eux-mêmes étant consommés par des oiseaux, reptiles, amphibiens ou mammifères insectivores.
On peut donc comprendre que l'éradication de cette plante n'est pas favorable au maintien de la biodiversité.
Les feuilles de la grande ortie sont très riches en protéines. Elles contiennent aussi :
- des flavonoïdes (dérivés du quercétol, du kaempférol et de l'isorhamnétol) ;
- des sels minéraux (calcium, potassium, silice) et des vitamines A et C ;
- des acides-phénols (acide caféique, acide caféyl-malique, acide chlorogénique) ;
du scopolétol, sitostérol, ainsi que des glycoprotéines, lipides, sucres et acides aminés libres.
- Les racines de la grande ortie renferment des polysaccharides, une lectine, de nombreux composés phénoliques (acides-phénols, scopolétol, aldéhydes et alcools phénylpropaniques et homovanillique), des lignanes. On note aussi la présence de stérols comme le sitostérol.Les feuilles, les fleurs (les femelles sont plus goûteuses) comme les fruits sont comestibles. Δ Attention toutefois, après floraison les feuilles contiennent d’abondantes concrétions minérales, les cystolithes, qui peuvent irriter les voies urinaires.
L'extrait fermenté d'ortie est plus qu’un amendement, c’est un véritable engrais qui apporte les éléments nutritifs nécessaires à la croissance des plantes : minéraux et oligoéléments mais principalement de l’azote et du fer, un peu de phosphore aussi. Il rend les plantes plus résistantes aux maladies et stimule la pousse.
Ses vertus sont multiples. Outre qu’il soit insecticide contre les pucerons, insectifuge contre les acariens, carpocapse et les pucerons, il fortifie les plantes, renforce leurs défenses immunitaires, stimule la flore microbienne du sol, favorise la germination et est un fongicide pour le mildiou, la rouille ou l’oïdium.
On se sert de la plante entière avant sa floraison. Elle est riche en azote et en divers minéraux.
On l’emploie sous forme d’extrait fermenté à raison d’1 kg d’ortie assez finement hachée pour 10 l d’eau de pluie, laissez fermenter quelques jours en brassant quotidiennement puis filtrez. Dilué à 20 %, il renforce le pralinage des arbres ou arbustes à racines nues et pour la croissance des légumes. Pur, vous pouvez laisser tremper une demi-heure vos semences dedans ou si vous préférez les tremper dans l’extrait dilué à 20%, laissez trempez une douzaine d’heure.
Sous forme d’infusion : 1kg d’ortie dans 10 l d’eau de pluie. Portez à ébullition. Filtrez. Diluée à 10 %, l’infusion a une fonction d’insecticide et d’insectifuge.
Par contre son emploi est contre-indiqué sur les plantes de terre de Bruyère.« Spilosoma fuliginosa ou Phragmatobia fuliginosa, l'écaille cramoisiepetite Drassodes en goguette »
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Commentaires
Très importante pour les papillons !
A ne surtout pas éradiquer.....
Passe un beau jeudi Brigitte
Un topo très complet sur la Grande Ortie joliment illustrée
Bien utile cette plante... A ne pas éradiquer !
Bises du jeudi Brigitte
bonsoir Brigitte , oui ces orties on les aime +++ et en fleurs waouh ! merci pour les infos bisous beau weekend A+
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Très intéressantes les explications sur cette plante mal aimée.
Bon jeudi Brigitte.
Christian